Rencontre avec l'artiste plasticien Jean-Paul FOREST

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Rencontre avec Jean-Paul FOREST autour des galets cousus à la BU : avec le grand public le vendredi 2 mars de 8h30 à 11h30 et avec des L1 Géographie et aménagement du territoire (GEOTIARE) le jeudi 8 mars

Le mystère des galets cousus de la BU

Vous voulez en savoir plus sur ces mystérieux galets cousus que vous voyez à la BU depuis le 17 janvier ?

 

Après deux mois d'exposition à la BU, l'artiste plasticien Jean Paul Forest revient sur sa série "Multitudes" avec vous !

 

Temps d'échanges à la BU

 

Il sera à la BU vendredi 2 mars de 8h30 à 10h30 pour échanger avec le grand public sur son travail artistique, qui fait appel à l'environnement, la géographie, la biologie, la recherche, etc.

Pendant le démontage de l'exposition, chaque visiteur est invité à solliciter l'artiste pour en savoir plus sur ses créations.

 

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© La Dépêche de Tahiti

 

Rencontre avec des étudiants de L1 Géographie et aménagement du territoire

 

Jean-Paul Forest interviendra également auprès d'étudiants de 1ère année de Licence Géographie et aménagement du territoire (Licence GEOTIARE), dans le cours "Représenter le monde" d'Anthony Tchékémian le jeudi 8 mars. Ils évoqueront ensemble notamment le rôle de l'art dans les représentations paysagères.

 

Les mots de l'enseignant Anthony Tchékémian, maître de conférences en géographie et urbanisme :
 
"Cette rencontre avec Jean-Paul Forest sera l'occasion pour ces étudiants de comprendre la genèse du travail de l’artiste : quels sont ses approches, regards, courants, influences et réflexions ?
En effet, les étudiants sont sensibilisés au rôle de l'art dans les représentations paysagères, leur permettant entre autre(s) de répondre à la question suivante : est-ce le paysage qui fait l’art ou l’art qui fait le paysage ?
 
Nous voyons que le paysage n’existe pas en lui-même ; ce n'est qu'une interprétation que l'on s'en fait. Mais, le paysage n’existe qu’avec le regard de celui qui sait le reconnaître. Le genre pictural, que l’on nomme « paysage », participe donc à « l’artialisation de la Nature » (A. BERQUE, 1995 ; T. PAQUOT, 1997 ; A. ROGER, 1978). Ainsi, l’art en représentant un paysage, d’une certaine manière culturelle, le fabrique !
 

Pour le géographe Roger BRUNET, le paysage est « ce qui se voit ». Certes, le paysage est avant tout une « vue » :

  • à la fois « vue » d'une portion de territoire qui existe indépendamment de nous, comme par exemple une montagne, et qui est donc susceptible de pouvoir être observer, étudié de façon objective : altitude, structure interne, température, flore, faune...
  • mais aussi « vue » d’un territoire que l’on perçoit, que l’on sent et cela, chacun de manière différente.

 

Elisée RECLUS avait vulgarisé auprès du public jeune et populaire, en 1876, dans Histoire d'une montagne,  ouvrage où il mêla une étude scientifique (climat, géologie, flore, faune) à une réflexion morale et politique sur le progrès et le bonheur.

Et l’art dans sa diversité, c'est-à-dire dans les modes d’expression de l’idéal esthétique, nous apprends que :

  • « On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux » (Le petit Prince, d’Antoine de Saint-Exupéry, 1943) ;
  • « Il voit les mêmes choses, mais avec d’autres yeux » (réplique du film de N. GOGOL, Tarass Boulba, 1962) ;
  • « L’œil ne voit que la surface des choses, ne t’y fit pas. Laisse-toi guider par ton intuition » (Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir, de G. LUCAS, 1977).

Bien entendu, si cela ne vous semble pas assez sérieux, parcourez les définitions, sur les représentations, des dictionnaires de géographie de P. GEORGE (1976), R. BRUNET (1992), J. LEVY et M. LUSSAULT (2003), G. WACKERMANN (2011), etc.

 

Finalement ce que l’on voit n’existe pas ! À partir du moment où l’appréciation esthétique rentre en compte, où l’on charge le territoire « de significations et d’émotions » (A. CORBIN, 2001), l’étude paysagère ne peut être que subjective."

 

 

Résultat de recherche d'images pour René Magritte, Les deux mystères (1966)

 

Magritte part de la conviction que le rapport entre le nom et l'objet nommé ou représenté est arbitraire, la relation entre le mot et la chose.

 

En savoir plus sur l'exposition

 

Infos pratiques

  • EXPOSITION MULTITUDES
    Jean Paul Forest, artiste plasticien
  • Jusqu'au 28 février 2018 à la Bibliothèque universitaire – Campus d’Outumaoro
    • Entrée libre, gratuite et tout public
    • Du lundi au vendredi de 7h30 à 19h / le samedi de 8h à 16h
  • Rencontre avec l'artiste vendredi 2 mars de 8h30 à 10h30
  • Informations :  scd@upf.pf / 40 866 400