Séminaire scientifique du CIRAP sur "Le tartre dentaire : une source d’informations inédites sur l’évolution humaine"

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Date de l'événement :
Fare Pote'e de la Présidence de l'UPF
Séminaire organisé le jeudi 3 mai 2018 à 16h30 au Fare Pote'e de la Présidence de l'UPF en présence du Dr Bastien LLAMAS, chercheur au Centre Australien pour l’ADN Ancien de l’Université d’Adélaïde.

Le Centre International de Recherche Archéologique sur la Polynésie (CIRAP) et le Service de la Culture et du Patrimoine de la Polynésie française participent à un programme de recherche conduit par l’équipe du Pr Alain COOPER de l’Université d’Adélaïde, sur l’analyse ADN des bactéries conservées dans tartre prélevé sur les dents des squelettes anciens, notamment pour reconstituer les migrations dans le Pacifique.  Le Dr Bastien LLAMAS, et le Dr. Raphael EISENHOFER, seront présents à Tahiti pour réaliser les prélèvements nécessaires à l’étude.

Le tartre dentaire : une source d’informations inédites sur l’évolution humaine

Le séquençage de l’ADN microbien préservé dans le tartre dentaire de squelettes humains préhistoriques et historiques offre un moyen unique de retracer l’évolution des communautés microbiennes contenues dans la cavité orale (le microbiote oral), ce qui en retour fournit des informations inédites sur la santé et les migrations humaines. 
Nous avons utilisé des techniques de séquençage aléatoire de l’ADN pour décrire les microorganismes et l’information génétique préservés dans le tartre dentaire de populations humaines anciennes d’Europe, des Amériques, d’Asie, de l’Océanie et d’Afrique, ainsi que de Néandertaliens. 
Nous avons ainsi pu examiner comment le microbiote oral s’est adapté aux changements alimentaires, culturels, et environnementaux au cours des derniers 50000 ans. Nos résultats montrent des transitions majeures dans la composition du microbiote juste en comparant des communautés de chasseurs-cueilleurs sur plusieurs continents. Globalement, les changements alimentaires au cours du temps et à travers le monde, notamment la consommation de viande, de sucre et de lactose, semblent avoir un impact sur l’évolution du microbiote et peuvent expliquer certaines maladies modernes. 
Finalement, l’information génétique microbienne procure un nouveau moyen de retracer les migrations humaines dans l’Océan Pacifique, en combinant les changements évolutifs rapides de plus de 200 espèces bactériennes orales pour obtenir de l’information précise sur les mouvements de populations humaines.

Biographie

Bastien Llamas est présentement chercheur au Centre Australien pour l’ADN Ancien (Australian Centre for Ancient DNA—ACAD) à l’université d’Adélaïde. Il est le récipiendaire d’une bourse de recherche du Conseil de Recherche Australien pour travailler sur l’intégration de données génomiques, épigénomiques, et microbiennes à travers le temps pour expliquer l’évolution humaine récente.

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