Exposition "Les animaux malades de l'humain" - 10 au 23 novembre

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L'université de la Polynésie française, son institut Confucius et sa Bibliothèque universitaire vous invitent à l'exposition des peintures de Richard Conte intitulée "Les animaux malades de l'humain" qui sera visible du 10 au 23 novembre au sein de notre Bibliothèque universitaire sur notre campus d'Outumaoro à Tahiti.

 

 

La quinzaine de tableaux exposés à la BU – dont trois grands diptyques –, les liasses de dessins montrés dans des vitrines et le film d'Axel Clévenot (primé au Festival de Berlin) constituent un dispositif qui explicite le processus de création des œuvres de Richard Conte. A la fois artiste et chercheur, celui-ci organise parallèlement, avec l'institut Confucius et la Maison des sciences de l'homme du Pacifique, un symposium ouvert à tous, sur Les pensées comparées de la création entre les mondes chinois, les approches polynésiennes et l'art européen.

Professeur émérite en art à la Sorbonne, son travail artistique est donc indissociable de sa réflexion sur la fabrique des œuvres, dont il s'évertue à partager l'expérience.

 

Cependant loin des préoccupations académiques, la série des peintures ’Les animaux malades de l’Humain’, se veut en prise directe avec les réalités actuelles, même sous forme de fables animalières. On connait de La Fontaine Les animaux malades de la peste… Or dès qu’on parle de pandémies, les premières histoires qui surviennent sont justement celles des grandes Pestes du Moyen-âge, transmises notamment par les rats. Le temps de catastrophes qui est le nôtre n'épargne hélas ni les animaux ni les humains que la volonté de puissance transforme cependant en prédateurs bien pires que les animaux les plus cruels.

 

Les animaux malades de l’humain qui racontent sous forme allégorique l’impossible exode, la vaine consolation ou la hantise du désir démasqué, évoquent sur un mode « tragi-caustique », des menaces et des risques bien réels. Les peintures iridescentes, les matériaux dérisoires du kitsch –fluos et paillettes –, seraient la kermesse éphémère d’un merveilleux dont le temps nous est compté.

L'ironie et le merveilleux ne nous consolent certes pas du tragique des catastrophes mais nous invitent à les affronter dans leur "contenu de vérité". Picasso ne disait-il pas ? "L'art est un mensonge qui nous fait prendre conscience de la vérité".